
Question: Pensez-vous que la colère suscitée par l'échec des pourparlers de paix soit à l’origine de l'Intifada actuelle?
Réponse: Personne, ni dans un camp ni dans l’autre ne prend ces éternels pourparlers au sérieux. Netanyahu a clairement dit à plusieurs reprises qu'il n'avait pas l'intention, en tant que premier ministre, de céder d’autres colonies ni d'arrêter leur expansion. Son objectif est de faire de Jérusalem la capitale d'Israël, de détruire la mosquée al-Aqsa et de construire un temple juif dédié au roi Salomon sur le Mont du Temple. Les Palestiniens ne sont pas en position de « négocier », étant donné que l’état que l'ONU leur a donné en 1947, leur a ensuite été dénié par Israël. Ils espèrent seulement que l'ONU finira par réussir à faire appliquer l'accord initial ou à convaincre Israël de négocier une solution conforme à l'accord qui a permis la création d’Israël 1947. Et donc, les intifadas continueront aussi longtemps qu’il y aura assez de Palestiniens en vie pour combattre pour leurs droits.
Q: Que pensez-vous de l'hypocrisie des pays occidentaux qui déplorent bruyamment chaque disparition d'un citoyen occidental et/ou israélien et ignorent l'assassinat quotidien de dizaines de Palestiniens.
R: Oui, les médias occidentaux sont hypocrites, ils se préoccupent de la mort des Occidentaux mais ignorent la torture et le meurtre quotidien de Palestiniens. Mais l’intérêt qu’ils portent aux Occidentaux et à ceux qui ont un passeport occidental n’est pas sans effet. Il y a deux jours, une artiste canadienne d'origine palestinienne, Rehab Nazzal, a été abattue à Bethléem sans provocation de sa part, simplement parce que les soldats israéliens ne voulaient pas qu’elle prenne des photos. Ils avaient de bonnes raisons de vouloir l’en empêcher : ils étaient en train de pulvériser du « skunk », sur un quartier palestinien. C’est un liquide à l’odeur pestilentielle non létal utilisé pour le contrôle des foules. Donc, l'un d'eux s’est retourné et lui a tiré dessus pour lui rappeler qui est le boss.
Eitan Weiss, un porte-parole de l'ambassade d'Israël à Ottawa, a déclaré à l'Ottawa Citizen qu’il n’avait pas connaissance de cet incident, et que dans le cas d'une blessure non mortelle infligée à un individu « il était très difficile de prouver que c’était arrivé comme de prouver que ce n’était pas arrivé. »
Weiss était encore furieux contre Nazzal à cause de l'exposition intitulée « Invisible » qu’elle avait présentée à Ottawa en juin, avant d'aller à Bethléem se faire cavalièrement abattre par ses forces de défense. "Invisible" a eu lieu à la Galerie Karsh-Masson à la mairie d'Ottawa. L’exposition a réussi à faire exactement ce que tout véritable art devrait faire. Elle a attiré l'attention du grand public et l’a faire réfléchir grâce à des photos d’arrestations.
Organisée sous le regard hostile du « gouvernement Harper », l’exposition a déclenché les attaques à la fois au Sénat et à la Chambre des communes, suite à la plainte de l'ambassadeur d’Israël, Rafael Barak, au maire d'Ottawa, Jim Watson. Pour faire bonne mesure, la Fédération juive d'Ottawa a publié une déclaration condamnant l'exposition et appelant à son interdiction.
La ville a résisté aux pressions de fermer l’expo et c’est tout à son honneur. L'exposition qui a soulevé la fureur de l'ambassadeur israélien s’intitulait « Cible » et évoquait la violence que subissent quotidiennement les civils palestiniens innocents. Dans son discours au Sénat Linda Frum a accusé le maire et les conseillers municipaux d'Ottawa « d’incitation à la haine », a exigé de Nazzal qu’elle inclue dans son exposition des victimes israéliennes, et a tout simplement nié le droit de Nazzal d’honorer les victimes de la violence israélienne, dont son frère, considérés dans la vidéo comme des martyrs. Frum a prétendu « parler au nom de tous les Canadiens décents et épris de paix qui abhorrent le terrorisme comme moyen d'obtenir des gains politiques », apparemment inconsciente du fait que c’est plutôt Israël qui se rend impunément coupable d’actes terroristes incessants.
Rehab Nazzal a répondu aux critiques sur son exposition "Invisible" dans l’Ottawa Citizen : « Les œuvres présentées dans « invisible » sont exigeantes, mais elles sont dans la tradition de l'art critique. Il faut des œuvres exigeantes pour mettre en lumière des problèmes passés sous silence. L'assassinat extra-judiciaire des Palestiniens, les attaques contre les manifestations palestiniennes pacifiques et le traitement brutal des prisonniers palestiniens, voilà les principales questions soulevées par les diverses œuvres de l'exposition ».
Bien sûr, les expositions artistiques ne suffiront pas à libérer la Palestine mais elles y contribuent. Comme le font les tentatives israéliennes/sionistes pour les faires interdire, en attirant l'attention du monde à la fois sur l'exposition et sur l'hypocrisie des critiques. Le « problème » de Nazzal, à Ottawa, était que son exposition a attiré beaucoup de public du fait qu’elle était dans l'Hôtel de Ville, à la différence de « Target », l’exposition précédente, présentée à Toronto et à San Francisco, dans des galeries d'art peu fréquentées. « La mémoire collective refait surface dans les interstices de la culture esthétique. A travers l'art et la musique, le théâtre et la danse, on revit l'histoire des victimes des guerres », a écrit Michelle Weinroth, pour défendre Nazzal.
Avec l'élection, à Ottawa, d'un nouveau gouvernement, dirigé par le premier ministre libéral, Trudeau, qui s’est engagé à poursuivre une politique « non partisane » au Moyen-Orient, les soutiens de la cause palestinienne peuvent désormais espérer qu’une certaine pression sera exercée sur Israël. Nos voix ont quelque chance d'être entendues, et nos médias traditionnels vont être obligés de se montrer moins « partisans ». Des milliers de Canadiens engagés dans la cause Palestinienne ont déjà écrit au premier ministre et au ministre des Affaires étrangères pour protester contre l’assassinat de Nazzal. Ce gouvernement ne fera pas semblant de ne pas voir les crimes israéliens. Les efforts visant à informer les Canadiens vont se poursuivre.
Q: La Turquie et l'Arabie saoudite coopèrent avec Israël, même si leurs relations officielles sont froides. La dernière coalition destinée à renverser le gouvernement de la Syrie est dirigée par les Etats-Unis, avec les acteurs clés comme la Turquie et l'Arabie saoudite. Qu’en pensez-vous ?
R: Cette coalition est littéralement un pacte entre des diables. Elle ne peut qu’entraîner davantage d'effusion de sang. Tous les trois ont montré leur incompétence et leur duplicité sur le printemps arabe et ses conséquences. La seule consolation est que leurs machinations sont vouées à l'échec. La seule coalition honorable est celui de l'Iran, la Russie, le Hezbollah et la Syrie. Ce qui serait vraiment nécessaire pour faire face à ISIS en Syrie et en Irak, ce serait une « coalition des coalitions ».
Q: Nous sommes à la fin de l'année 2015, que pouvez-vous dire de la question palestinienne pour cette année et quelle est votre prédiction pour 2016?
R: Tout dépend des Etats-Unis. Peuvent-ils ravaler leur orgueil et faire la paix avec l'Iran (et la Russie)? Ce serait la meilleure façon de repousser poliment l’étreinte mortelle d'Israël, mais vue la pression politique intérieure combinée des sionistes et des évangéliques, c’est beaucoup demander.
Le sectarisme sunnite anti-chiite a affaibli les Sunnites partout. Un « Nouveau Monde » dans la région exige la réconciliation avec l'Iran en particulier, et entre sunnites et chiites en général, que ce soit en Irak, au Yémen, ou au Bahreïn. Les actions des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite là-bas montrent que le maintien de la domination sunnite et de la persécution des chiites est ce qui empêche de résoudre la crise. Soudain l'Iran devient le pivot de la solution des cauchemars du Moyen-Orient. Même les médias occidentaux ne peuvent plus le nier.
N’oublions pas Israël où il y a moins d’autocensure qu’en occident, à gauche comme à droite. La campagne d'incitation contre le président Reuven Rivlin d'Israël, qui avait osé exprimer sa sympathie pour la souffrance des Gazaouis, a battu tous les records de haine et de violence verbale dans les médias officiels israéliens. Oui, contre le président lui-même, qui est fervent partisan des colonies de la droite pure et dure. Mais il a finalement eu assez et a décidé de dire ce qu’il pensait.
Une autre voix de la raison est Yaïr Lapid, un ancien ministre des Finances israélien qui est maintenant chef de file de l'opposition. Partisan de la solution de deux états, Lapid, un ancien télédiffuseur, est le chef du parti Yesh Atid (« Il y a un avenir »). Lapid affirme qu'Israël doit prendre l'initiative diplomatique avec les Palestiniens si le pays veut continuer à exister en tant que démocratie à majorité juive. Par conséquent, dans le scénario le plus optimiste, un bouleversement aux États-Unis, par exemple l’élection de Donald Trump à la présidence, pourrait suffire à forcer Israël à faire la paix.
Interview Omid Tamrabadi
http://english.qodsna.com/NewsPage.aspx?newsid=126043Traduction : Dominique Muselet
Une Canadienne tuée
par balles à Bethléem photo: artnet.com
Question:
Pensez-vous que la colère suscitée par l'échec des pourparlers de
paix soit à l’origine de l'Intifada actuelle?
Réponse:
Personne, ni dans un camp ni dans l’autre ne prend ces éternels
pourparlers au sérieux. Netanyahu a clairement dit à plusieurs
reprises qu'il n'avait pas l'intention, en tant que premier ministre,
de céder d’autres colonies ni d'arrêter leur expansion. Son
objectif est de faire de Jérusalem la capitale d'Israël, de
détruire la mosquée al-Aqsa et de construire un temple juif dédié
au roi Salomon sur le Mont du Temple. Les Palestiniens ne sont pas en
position de « négocier », étant donné que l’état que l'ONU
leur a donné en 1947, leur a ensuite été dénié par Israël. Ils
espèrent seulement que l'ONU finira par réussir à faire appliquer
l'accord initial ou à convaincre Israël de négocier une solution
conforme à l'accord qui a permis la création d’Israël 1947. Et
donc, les intifadas continueront aussi longtemps qu’il y aura assez
de Palestiniens en vie pour combattre pour leurs droits.
Q: Que
pensez-vous de l'hypocrisie des pays occidentaux qui déplorent
bruyamment chaque disparition d'un citoyen occidental et/ou israélien
et ignorent l'assassinat quotidien de dizaines de Palestiniens.
R: Oui,
les médias occidentaux sont hypocrites, ils se préoccupent de la
mort des Occidentaux mais ignorent la torture et le meurtre quotidien
de Palestiniens. Mais l’intérêt qu’ils portent aux Occidentaux
et à ceux qui ont un passeport occidental n’est pas sans effet. Il
y a deux jours, une artiste canadienne d'origine palestinienne, Rehab
Nazzal, a été abattue à Bethléem sans provocation de sa part,
simplement parce que les soldats israéliens ne voulaient pas qu’elle
prenne des photos. Ils avaient de bonnes raisons de vouloir l’en
empêcher : ils étaient en train de pulvériser du « skunk »,
sur un quartier palestinien. C’est un liquide à l’odeur
pestilentielle non létal utilisé pour le contrôle des foules.
Donc, l'un d'eux s’est retourné et lui a tiré dessus pour lui
rappeler qui est le boss.
Eitan
Weiss, un porte-parole de l'ambassade d'Israël à Ottawa, a déclaré
à l'Ottawa Citizen qu’il n’avait pas connaissance de cet
incident, et que dans le cas d'une blessure non mortelle infligée à
un individu « il était très difficile de prouver que c’était
arrivé comme de prouver que ce n’était pas arrivé. »
Weiss
était encore furieux contre Nazzal à cause de l'exposition
intitulée « Invisible » qu’elle avait présentée à Ottawa en
juin, avant d'aller à Bethléem se faire cavalièrement abattre par
ses forces de défense. "Invisible" a eu lieu à la Galerie
Karsh-Masson à la mairie d'Ottawa. L’exposition a réussi à faire
exactement ce que tout véritable art devrait faire. Elle a attiré
l'attention du grand public et l’a faire réfléchir grâce à des
photos d’arrestations.
Organisée
sous le regard hostile du « gouvernement Harper », l’exposition a
déclenché les attaques à la fois au Sénat et à la Chambre des
communes, suite à la plainte de l'ambassadeur d’Israël, Rafael
Barak, au maire d'Ottawa, Jim Watson. Pour faire bonne mesure, la
Fédération juive d'Ottawa a publié une déclaration condamnant
l'exposition et appelant à son interdiction.
La
ville a résisté aux pressions de fermer l’expo et c’est tout à
son honneur. L'exposition qui a soulevé la fureur de l'ambassadeur
israélien s’intitulait « Cible » et évoquait la
violence que subissent quotidiennement les civils palestiniens
innocents. Dans son discours au Sénat Linda Frum a accusé le maire
et les conseillers municipaux d'Ottawa « d’incitation à la
haine », a exigé de Nazzal qu’elle inclue dans son
exposition des victimes israéliennes, et a tout simplement nié le
droit de Nazzal d’honorer les victimes de la violence israélienne,
dont son frère, considérés dans la vidéo comme des martyrs. Frum
a prétendu « parler au nom de tous les Canadiens décents et épris
de paix qui abhorrent le terrorisme comme moyen d'obtenir des gains
politiques », apparemment inconsciente du fait que c’est
plutôt Israël qui se rend impunément coupable d’actes
terroristes incessants.
Rehab
Nazzal a répondu aux critiques sur son exposition "Invisible"
dans l’Ottawa Citizen : « Les œuvres présentées dans «
invisible » sont exigeantes, mais elles sont dans la tradition
de l'art critique. Il faut des œuvres exigeantes pour mettre en
lumière des problèmes passés sous silence. L'assassinat
extra-judiciaire des Palestiniens, les attaques contre les
manifestations palestiniennes pacifiques et le traitement brutal des
prisonniers palestiniens, voilà les principales questions soulevées
par les diverses œuvres de l'exposition ».
Bien
sûr, les expositions artistiques ne suffiront pas à libérer la
Palestine mais elles y contribuent. Comme le font les tentatives
israéliennes/sionistes pour les faires interdire, en attirant
l'attention du monde à la fois sur l'exposition et sur l'hypocrisie
des critiques. Le « problème » de Nazzal, à Ottawa, était que
son exposition a attiré beaucoup de public du fait qu’elle était
dans l'Hôtel de Ville, à la différence de « Target »,
l’exposition précédente, présentée à Toronto et à San
Francisco, dans des galeries d'art peu fréquentées. « La
mémoire collective refait surface dans les interstices de la culture
esthétique. A travers l'art et la musique, le théâtre et la danse,
on revit l'histoire des victimes des guerres », a écrit Michelle
Weinroth, pour défendre Nazzal.
Avec
l'élection, à Ottawa, d'un nouveau gouvernement, dirigé par le
premier ministre libéral, Trudeau, qui s’est engagé à poursuivre
une politique « non partisane » au Moyen-Orient, les
soutiens de la cause palestinienne peuvent désormais espérer qu’une
certaine pression sera exercée sur Israël. Nos voix ont quelque
chance d'être entendues, et nos médias traditionnels vont être
obligés de se montrer moins « partisans ». Des milliers
de Canadiens engagés dans la cause Palestinienne ont déjà écrit
au premier ministre et au ministre des Affaires étrangères pour
protester contre l’assassinat de Nazzal. Ce gouvernement ne fera
pas semblant de ne pas voir les crimes israéliens. Les efforts
visant à informer les Canadiens vont se poursuivre.
Q: La
Turquie et l'Arabie saoudite coopèrent avec Israël, même si leurs
relations officielles sont froides. La dernière coalition destinée
à renverser le gouvernement de la Syrie est dirigée par les
Etats-Unis, avec les acteurs clés comme la Turquie et l'Arabie
saoudite. Qu’en pensez-vous ?
R:
Cette coalition est littéralement un pacte entre des diables. Elle
ne peut qu’entraîner davantage d'effusion de sang. Tous les trois
ont montré leur incompétence et leur duplicité sur le printemps
arabe et ses conséquences. La seule consolation est que leurs
machinations sont vouées à l'échec. La seule coalition honorable
est celui de l'Iran, la Russie, le Hezbollah et la Syrie. Ce qui
serait vraiment nécessaire pour faire face à ISIS en Syrie et en
Irak, ce serait une « coalition des coalitions ».
Q: Nous
sommes à la fin de l'année 2015, que pouvez-vous dire de la
question palestinienne pour cette année et quelle est votre
prédiction pour 2016?
R: Tout
dépend des Etats-Unis. Peuvent-ils ravaler leur orgueil et faire la
paix avec l'Iran (et la Russie)? Ce serait la meilleure façon de
repousser poliment l’étreinte mortelle d'Israël, mais vue la
pression politique intérieure combinée des sionistes et des
évangéliques, c’est beaucoup demander.
Le
sectarisme sunnite anti-chiite a affaibli les Sunnites partout. Un «
Nouveau Monde » dans la région exige la réconciliation avec l'Iran
en particulier, et entre sunnites et chiites en général, que ce
soit en Irak, au Yémen, ou au Bahreïn. Les actions des Etats-Unis
et de l’Arabie saoudite là-bas montrent que le maintien de la
domination sunnite et de la persécution des chiites est ce qui
empêche de résoudre la crise. Soudain l'Iran devient le pivot de la
solution des cauchemars du Moyen-Orient. Même les médias
occidentaux ne peuvent plus le nier.
N’oublions
pas Israël où il y a moins d’autocensure qu’en occident, à
gauche comme à droite. La campagne d'incitation contre le président
Reuven Rivlin d'Israël, qui avait osé exprimer sa sympathie pour la
souffrance des Gazaouis, a battu tous les records de haine et de
violence verbale dans les médias officiels israéliens. Oui, contre
le président lui-même, qui est fervent partisan des colonies de la
droite pure et dure. Mais il a finalement eu assez et a décidé de
dire ce qu’il pensait.
Une autre voix de la
raison est Yaïr Lapid, un ancien ministre des Finances israélien
qui est maintenant chef de file de l'opposition. Partisan de la
solution de deux états, Lapid, un ancien télédiffuseur, est le
chef du parti Yesh Atid (« Il y a un avenir »). Lapid
affirme qu'Israël doit prendre l'initiative diplomatique avec les
Palestiniens si le pays veut continuer à exister en tant que
démocratie à majorité juive. Par conséquent, dans le scénario le
plus optimiste, un bouleversement aux États-Unis, par exemple
l’élection de Donald Trump à la présidence, pourrait suffire à
forcer Israël à faire la paix.
Traduction :
Dominique Muselet